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Écrire une fiction pour le cinéma, la télévision et les plateformes
28 novembre 2022 - 16 décembre 2022
Écrire une fiction pour le cinéma, la télévision et les plateformes
Descriptif :
Objectifs principaux :
– Utiliser les bases de la dramaturgie et les codes d’écriture de la fiction.
– Appliquer l’ensemble des processus d’écriture d’un sujet de fiction.
– Intégrer les signifiants narratifs, l’exposition, la notion d’espace, la temporalité. – Connaître les contraintes actuelles de financement des projets.
Cette formation a pour objectif premier de permettre aux participants de comprendre le fonctionnement spécifique des écritures de fiction pour tous les genres (comédie, drame, polar…), tous les formats unitaires (court, moyen, long) et tous les supports de diffusion (cinéma, TV, plateformes).
Elle permet également d’acquérir les concepts universels nécessaires à la fabrication d’une histoire solide en termes de dramaturgie pour l’image, depuis une idée de départ jusqu’aux versions dialoguées.
En inscrivant ce processus de développement dans une perspective historique globale, ainsi que dans le panorama de la production française contemporaine, la formation permet également de confronter les projets au regard des contraintes actuelles des sources de financement.
La formation s’appuie sur un corpus de productions et coproductions hexagonales de moins de cinq ans, pour permettre aux participants d’être au plus près des évolutions de l’écriture scénaristique aujourd’hui en France.
La fiction est aujourd’hui un produit de consommation courante pour tout profil et classe d’âge. Compte tenu de la variété de l’offre et de la demande et afin d’en faire un produit de bonne qualité et obtenir des financements, il est nécessaire d’en comprendre ses spécificités.
Le scénario ne s’écrit pas comme un roman. Le scénario ne se lit pas comme un roman. On doit s’obliger à penser en images lors de l’écriture.
Ce document technique destiné en premier lieu au producteur, devient la référence pour tous les métiers investis dans la production du film. Il est nécessaire au travail d’équipe. Le scénariste doit donc comprendre les enjeux du producteur, dont les contraintes économiques sont de plus en plus fortes.
La lecture du scénario se doit d’être rapide et efficace pour que le producteur adopte son point de vue. C’est ainsi que le projet se concrétisera. Pour cela, il faut appliquer des outils et techniques d’écriture, de réécriture. Il faut également apprendre à développer une transposition visuelle.
L’industrie est compétitive et peu de projets finiront par aboutir. Il faut donc comprendre ses interlocuteurs, l’économie du secteur. Pour l’écriture d’un bon scénario, les bonnes questions doivent être posées, avec un esprit critique, en suivant les bases de la dramaturgie et avec méthodologie.
Semaine 1 : Les fondamentaux de l’art et de la fiction
Jour 1 :
Petite histoire de la dramaturgie jusqu’à la naissance du cinéma comme « art total ».
Spécificités de l’écriture pour l’image et apparition de « l’objet scénario » avec ses différentes fonctions.
Les différents formats du court au long.
De l’incidence des révolutions techniques sur l’écriture.
Naissance du cinéma dit « moderne » jusqu’à nos jours.
Mise en perspective des principales approches théoriques.
Jour 2 :
La nature de l’inspiration et les ressources possibles pour l’auteur.
Les notions de genres (comédie, drame…) et de films aux univers codifiés.
Trouver le « ton juste » de son projet.
Distingo entre « cinéma dramatique » et « cinéma vagabond ».
Les 36 situations dramatiques de base.
Prise en main du logiciel d’écriture Final Draft.
1er exercice d’écriture intuitive et mise en pratique du « storytelling ».
Jour 3 :
L’unité dramatique, la construction en actes et les grands mouvements d’un récit.
Notions de « thème », de « sujet », d’« histoire » et d’« intrigue ».
D’une approche structurelle au postulat du héros au cœur d’un voyage.
Les mythes et les archétypes.
Retour sur le 1er exercice d’écriture.
Jours 4 :
Tour d’horizon des différentes phases de l’écriture : du «pitch» jusqu’à la « continuité », en passant par le « synopsis » et le « séquencier ».
Notions de « scènes », de « séquences », de « didascalies », de « dialogues »…
2ème exercice d’écriture sur Final Draft et familiarisation avec différents autres outils de rédaction spécifiques au cinéma.
La fluidité́, l’écriture visuelle et la tentation du romanesque.
Jours 5 :
La construction dramatique 1/2 : notions d’objectifs, d’obstacles et d’enjeux principaux et secondaires.
Le choix et le rôle de l’« arène ».
Approche comparative à travers l’analyse de plusieurs films appartenant à différents genres.
3ème exercice d’écriture et mise en application des préceptes appris par le développement d’une forme courte.
Semaine 2 : Les armes de l’auteur
Jours 1 :
La construction dramatique 2/2 : notions d’incident déclencheur, de nœuds dramatiques, de climax.
L’arche, le crescendo dramatique, et le time lock.
Le travail sur les ellipses et le hors-champ.
Analyse de films existants et exercice de réécriture par leur décentrement.
Détermination du « cœur moral » du film et d’un point de vue d’auteur.
Jours 2 :
Les personnages : approfondissement sur les protagonistes, antagonistes et galerie de personnages secondaires.
Psychologies, trajectoires et interactions.
Outils pour la caractérisation.
4ème exercice d’écriture et mise en commun des résultats pour analyse critique.
Jour 3 :
Empathie et connivence : développement sur les différents usages de l’ironie dramatique.
Notions d’implants d’intérêt et de paiement.
La place du spectateur dans les récits modernes.
Rapport entre l’explicite et l’implicite suivant la nature et le genre des films.
Les dialogues, les mots d’auteur et leur bon usage dans le cinéma moderne.
Jour 4 :
Du « Storytelling » au « Filmaking ».
La construction interne des scènes et l’alternance rythmique entre temps pleins et temps creux dans les projets.
Le concept d’« image impact ».
Des structures classiques aux structures atypiques.
5ème exercice d’écriture : déconstruction puis rédaction de scènes en vue de la mise en avant de la nécessité́ et des enjeux du héros.
Jour 5 :
Du « Filmaking » au « Vibe Selling » : de l’influence des neurosciences pour renforcer l’implication émotionnelle du spectateur.
Études de cas : les problèmes de cohérence les plus fréquents.
Les questions de vraisemblance et de crédibilité.
Les « Deus ex machina », les coïncidences, la surabondance informative…
Semaine 3 : La mise en application
Jours 1 :
Les particularités du système hexagonal depuis la seconde moitié du 20ème siècle (avec notamment le CNC) et leurs impacts sur le(s) cinéma(s) français.
La composition des public(s) et ses genres de prédilection.
La politique éditoriale des différents diffuseurs et des plateformes.
Cas spécifique de l’adaptation : se repérer dans le cadre juridique, identifier les moyens à développer et développer une transposition visuelle.
Jours 2 :
6ème exercice d’écriture : de l’écriture à la lecture, élaboration d’une fiche sur un film en cours de financement suivant les différentes institutions privées ou institutionnelles.
Comment sommes-nous lus / nous lit-on ?
Comment expertiser un projet dans le cadre d’une éventuelle collaboration ?
Jour 3 :
Argumentaires, notes d’intentions et dossiers de présentation.
Exercice de pitch d’un projet personnel.
Discussion autour des différents critères de sélection des projets et des budgets des films en fonction des différentes logiques de diffusion.
Jour 4 :
Les attentes des différents collaborateurs techniques et artistiques par rapport au scénario.
Approfondissement des scènes développées par les participants par un travail de lecture et de mise en espace.
Jour 5 :
Retour d’expérience sur l’ensemble des notions étudiées durant les trois semaines, ainsi que sur les projets personnels.
Directions d’écriture ou de réécriture.
Fourniture d’une boîte à outils pratique pour le développement des projets à venir des participants.
Bilan de la formation.